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Une diversité d’impromptus artistiques à l’IEM Dabbadie

By | 2021/2022

Après des temps de rencontre et une immersion au sein de l’établissement, le collectif Bette Davis (avec Maud Leroy et Béatrice Courtois) propose une série d’impromptus, en écho à leurs univers artistiques, au sein de l’IEM Dabbadie :

– performance Les poissons dans l’arbre

– dispositif voyage sonore et olfactif

– histoire musicale

– création de chansons

– lecture musicale

– la cabane contée

– le plus petit concert du monde

– Juke box

Les impromptus se déroulent d’avril à juin 2022.

Rendez-vous avec notre adolescent intérieur à la ferme thérapeutique La Cense à Frelinghien.

By | 2020/2021

Le mardi 7 septembre 2021, Claire Pouderoux, comédienne, et Alexandra Epée, scénographe et plasticienne, ont investi la grange de la ferme thérapeutique La Cense à  Frelinghien (59). Une dizaine de patients de cet hôpital de jour de l’EPSM Lille-métropole ont assisté à la pièce Présent ?, écrite et interprétée par Claire.

La grange est fraîche en cette belle après-midi de septembre. Une cloison en tôle transparente diffuse une lumière douce et blanche à l’intérieur. Claire Pouderoux se tient debout, grand sourire, appuyée contre une table en bois.  Les spectateurs, patients et personnels soignants prennent place sur les chaises disposées devant eux.

Un escalier en métal bleu mène à une petite mezzanine. Alexandra Epée est assise sur la cinquième marche. Elle observe son amie avec attention. Alexandra est artiste plasticienne, scénographe, et aide Claire à la mise en scène de la pièce.

« Je m’appelle Madison Cottard » déclame Claire. Le monologue commence. Le public est silencieux, attentif. La pièce que joue Claire est son adaptation du roman de Jeanne Benameur, Présent ?. Elle l’a écrite, et en joue un extrait ce jour.

Alexandra l’aide sur la mise en scène, et l’utilisation du papier : « Le travail de papier est presque de l’ordre de la marionnette. Claire voulait travailler sur la notion de déploiement, explique Alexandra. On peut partir d’une toute petite chose, et se dévoiler, comme Madison. »

La pièce raconte le parcours de Madison, une collégienne, pas très douée, qui a redoublé deux fois, mais qui a un talent fou pour le dessin. A travers les yeux de Madison, Claire nous plonge dans nos souvenirs de collégiens et de collégiennes. Madison nous partage ses difficultés, nous parle des adultes qui lui tendent la main, d’autres qui ne la comprennent pas comme cette professeure d’espagnol qui se demande « Quel lycée voudra bien d’elle ? ».

« On aime bien travailler ensemble, explique Alexandra. Avec Plaines Santé, on s’est dit que c’était l’occasion. Ça nous permet de jouer la pièce devant un public, de nous nourrir de leurs retours, avant de jouer la version définitive en février. »

Claire s’arrête au milieu de la pièce. Il faudra attendre la fin du mois pour écouter la suite. Entre temps, les patients pourront assister à deux autres ateliers d’arts plastiques animés par Alexandra. Ensemble, ils dessineront les portraits des personnages de la pièce à partir de ce qu’ils ont imaginé dans leur tête.

« Je me suis reconnue dans le parcours de Madison », admet un des spectateurs. « Moi dans le personnage de David », reconnait un autre. « Oui j’étais pas très forte à l’école, les profs me disaient que j’allais pas avoir mon bac, et finalement je l’ai eu », rétorque la plus jeune des spectatrices. « Même quand on n’est plus des collégiens et des collégiennes, le récit nous parle de rapport à l’échec et à la réussite, rebondit Claire. Comment fait-on quand on ne veut pas répondre à l’injonction de la réussite ? »

A la ferme thérapeutique de Frelinghien, les projets culturels font partie de la philosophie. « Les activités culturelle sont aussi bien pour les soignants que pour les patients, explique Pierre-François Faille, infirmier pour le pôle 59G07 de l’EPSM LILLE Métropole. Quand on propose des projets sur quelques semaines ou quelques mois ça donne un souffle nouveau au groupe. Vivre un moment artistique ensemble, découvrir une activité, accueillir des artistes, c’est horizontal et pertinent. » Pour les artistes, l’expérience est aussi très forte. « Nous sommes assez sensibilisées aux questions du soin et de la santé mentale. Claire a travaillé 5 ans à l’Hôpital d’Amiens où elle faisait des ateliers théâtre avec des adolescents autistes, explique Alexandra. Ça nous semble important de rentrer en dialogue avec ces établissements. »

La séance du jour se termine. Le public repart avec des images plein la tête. La prochaine fois, ce sera à lui de travailler. Les patients peindront les personnages décrits par Claire. Les dessins accompagneront la comédienne sur scène lorsqu’elle viendra jouer la fin de la pièce. Tout un programme !

“Le Pays du soleil levant à la résidence de la Fraternité !” Témoignage de Sephora Djellal animatrice socio-culturelle

By | 2020/2021 | 18 739 Comments

Le Mardi 09 Février, l’EHPAD La Fraternité a pu assister à un spectacle très particulier… 

En effet, Mishoko Tong et Aori sont tout droit venues de Kyoto au Japon pour venir divertir les résidents et leur faire passer un moment de calme et de sérénité. 

Accompagnées d’instruments de musique japonais, ces deux artistes ont su détendre les résidents du secteur Vivaldi et de l’Unité d’Hébergement Renforcée grâce à de la musique zen. Habillées comme de véritables poupées japonaises, Mishoko Tong et Aori ont fait découvrir l’art du haïku, poème le plus court du monde, ou encore la majestueuse danse des éventails.

-“Arigato ! (merci en japonais)”, répéta Mme D. en entendant les artistes. 

L’implication des artistes était tout simplement remarquable envers les résidents, très bien intégrés dans leurs personnages et leurs prestations. Après cette merveilleuse représentation, les artistes accompagnées du pôle animation sont parties à la rencontre des résidents en chambre au sein du secteur Rubens pour un peu de zen et de tranquillité en individuel. 

-“Fabuleux ! Super ! Bravo !”, s’est exclamée Mme C., résidente du Rubens pendant la prestation musicale. 

Cette visite m’a fait remarquer l’importance du contact et du lien social chez les personnes âgées, à ne pas laisser de côté surtout en ce moment de crise sanitaire. Cet impromptu a été une véritable bouffée d’air frais au sein de la résidence autant pour les résidents que pour les professionnels présents. 

L’impact de la musique au sein des résidences est un sujet à approfondir, la musicothérapie est un outil pouvant accompagner le résident dans son cadre de vie mais aussi dans son intégralité. Car autant les professionnels que les résidents peuvent bénéficier de la musicothérapie en tant qu’outil permettant le développement social mais aussi mental de l’individu. 

Par ailleurs, la découverte culturelle est aussi à spécifier dans cet article car à travers leur spectacle, Mishoko Tong et Aori ont su faire découvrir des instruments, des tenues traditionnelles mais aussi une autre langue qui sont inconnus chez les résidents. Certes la découverte n’est que visuelle et audible mais elle est présente et étaye les connaissances de la personne. 

En tant que future éducatrice spécialisée, je souligne l’importance de ce spectacle au sein de la vie des personnes âgées car l’épanouissement culturel et social n’a pas d’âge et doit être perpétuel. Le manque d’interaction sociale, de divertissement et de sortie en dehors de l’EHPAD ont un impact direct sur le bien-être des personnes âgées. 

Ce genre de spectacle permet de réduire cette “pression” de ne plus être aussi libres qu’ils ne l’étaient avant la crise sanitaire mais aussi de leur permettre de réapprendre à vivre des découvertes et des échanges.

Mme Mishoko à la Résidence La Fraternité

By | 2020/2021

Le mardi 09 février, une drôle de visite se tient à la résidence La Fraternité à Roubaix. C’est d’abord en petit groupe, dans la salle d’activités, que les résidents et professionnels font une rencontre haute en couleur.

Ornées de kimonos fleuris et colorés, et de magnifiques éventails, Mme Mishoko et son assistante ne passent pas inaperçues, beaucoup de résidents réagissent :

« Oh comme elles sont belles », « c’est joli, ça change »

Très vite, elles se présentent au public et proposent une séance d’auto massage en musique. Chacun à son rythme et parfois timidement commence son auto massage, d’abord les mains puis le visage et le cou… Certain n’hésite pas à commenter « ah ça fait du bien ! ».

La rencontre se poursuit par des intermèdes de danses traditionnelles japonaises, de chants, de berceuses et de lectures d’haïkus… En l’espace           de quelques instants, tout le monde est très vite dépaysé.

Les artistes se rendent ensuite dans l’unité Rubens, à l’étage. Cette fois-ci, c’est dans les couloirs et en chambres que les résidents profitent                de ce voyage artistique.

En tête à tête, dans l’intimité des chambres, les résidents se laissent guider et profitent d’un voyage intérieur au gré des chansons et des couleurs. Des sourires et des compliments accompagnent les artistes jusqu’à la fin des impromptus. C’est le cœur léger qu’elles quittent ensuite la résidence.

Des bulles de douceur à l’APEI des 2 Vallées

By | 2020/2021

Mercredi 6 octobre 2021, le Pôle enfance (IME, Accueil de Jour) et le Pôle Autonomie (Maison d’Accueil Spécialisée) situés sur les sites de Coyolles ont accueilli 3 musiciens de l’Ensemble Contraste.  Les concerts d’une quarantaine de minutes ont proposé un répertoire jazz, gospel, et classique aux résidents visiblement conquis.

Il est 10h00 du matin quand les premières notes de musique raisonnent dans la salle des loisirs de l’institut Médico-Educatif (IME) de l’APEI des 2 Vallées à Coyolles dans l’Aisne. Quatre jeunes sont assis face aux musiciens, Johan Farjot au clavier, Arnaud Thorette à l’alto, et Inés Matady, à la voix. A l’extérieur, les sapins ondulent avec le vent, semblant se plier aux rythmes calmes de la musique. A l’intérieur, les yeux des jeunes spectateurs sont rivés sur les artistes. Surtout ceux d’Enzo, assis au premier rang. « Enzo a pleuré la première fois qu’il a écouté le groupe, se remémore Monsieur Aimé, chef de service de l’IME. Il nous a confié qu’il avait beaucoup aimé et que ça lui avait procuré des émotions ». A la fin du concert, le garçon ne se fait pas attendre pour exprimer de nouveau son admiration : « C’était très bien », s’exclame-t-il pendant que les autres enfants applaudissent. « C’est quand qu’on refera ? » demande-t-il avant de poursuivre : « Mais y’a-jamais de monsieur à la batterie avec vous ? ça manque un peu de basse, moi j’aime bien quand ça pète les enceintes ! 

Juste le temps de boire un café, et un deuxième groupe de jeunes prend place dans la salle. Ils sont une vingtaine cette fois. On déplace les tables et on installe les chaises pour que tout le monde puisse s’asseoir. Les artistes retrouvent leur place sur la petite scène improvisée à côté de l’enceinte. Le concert peut démarrer.          Là encore la magie opère. Les jeunes sont captivés. Quelques doigts se mettent à claquer au rythme de la musique. Les épaules se balancent et des sourires apparaissent sur les visages. Romain, assis à côté de son éducatrice, ne contient pas sa joie : « C’est chouette la musique ». Il rit. « Romain aime beaucoup la musique, explique son éducatrice à la fin du concert, il est très années 80. Le mercredi, pendant le temps de loisirs, on met de la musique et on danse. Manon, qui était tout devant, adore Bach par exemple, poursuit-elle. Elle m’a emprunté un CD du compositeur : ça la calme ».

Calmer les esprits par la musique

L’ensemble Contraste est un habitué des concerts « tout-terrain ». « Nous proposons des choses assez douces pour les apaiser, pour venir casser le rythme de leur quotidien », explique Johan Farjot. « Cela nous change des concerts où il faut que ça envoie : là, il faut rester doux », partage Inés Matady, la chanteuse qui a rejoint l’ensemble il y a quelques mois. « C’est une autre manière d’appréhender le public, poursuit-elle, avec les enfants, il faut les apprivoiser. Je me suis retrouvée par exemple à chanter la reine des neiges alors que ce n’est pas du tout mon répertoire ! » Pas de Reine des neiges ce jour-là, mais une reprise de L’amour brille sous les étoiles.

La journée se poursuit ensuite à quelques centaines de mètres de là, au sein de la MAS, où onze résidents attendent les musiciens qui s’installent dans la véranda. « Ils adorent la musique, confie Amandine Kadri, aide-soignante, il y en a beaucoup qui chantonnent. C’est le troisième concert depuis cet été, et le deuxième de l’ensemble contraste, mais quand on voit que ça matche, et que ça leur a plu, on n’hésite pas à refaire ». Dans la salle, les yeux se ferment, les corps se balancent, les visages s’apaisent. « Bravo » entend-on. Chacun semble trouver son moment de paix. L’alchimie a opéré.

Les secrets de la cachottière…

By | 2020/2021

Impromptus artistiques autour de la cachottière à destination de l’ensemble des usagers du Centre Hospitalier de Douai, par la compagnie Protéo avec Louise Wailly, Camille Dupond et Myriam Mairey.

Présentation des premiers impromptus au Centre Hospitalier de Roubaix

By | 2020/2021 | 139 Comments

Dans le cadre des premiers impromptus organisés dans trois EHPAD rattachés au Centre Hospitalier de Roubaix, le collectif Métalu à Chahuter a proposé deux formes artistiques :

-Mardi 9 février 2021 – EHPAD Fraternité (avec Louise Bronx et Elsa Demombynes)

-Vendredi 12 février 2021 – EHPAD Isabeau (avec Louise Bronx et Laure Chailloux)

Madame Mishoko

De Louise Bronx, Elsa Demombynes et Laure Chailloux

Une invitation à ralentir le temps et lâcher prise pour pouvoir ressentir la force évocatrice d’un haïku. Après avoir été énoncé par la geisha, chaque poème est suivi d’un haïku musical qui prolonge et accompagne la sensation de chacun.

– Mardi 16 février 2021 – EHPAD Jardins du Velodrome

Sofya Doneskaïa

De Laure Chailloux

N’hésitez pas à vous confier à Sofya Doneskaïa en toute sérénité, elle ne vous prédira pas l’avenir, mais elle saura vous jouer votre petite musique intérieure… Celle qui vous accompagnera, à l’avenir ! Après avoir sondé la personnalité des participants grâce à un jeu de sélection d’objets, Laure Chailloux interprète la petite musique intérieure de chacun, offrant un moment privilégié de rencontre musicale.

Théâtre, performance, musique et écriture, une grande diversité d’impromptus à La Nouvelle Forge !

By | 2021/2022

La Générale d’Imaginaire développe des démarches artistiques et culturelles principalement en lien avec le spectacle vivant (théâtre & musiques actuelles), les arts de la [prise de] parole et la littérature. Depuis 2003, elle accompagne ses artistes associés dans la production, la diffusion de leurs créations et dans des projets participatifs ou démarches artistiques partagées qu’ils et elles mènent dans les territoires. Plus de vingt artistes se retrouvent autour de ce projet. Ils reflètent dans le même temps une grande diversité de parcours artistiques et personnels. En 2021 2022 , ils et elles s’inscrivent dans les champs disciplinaires suivants, souvent croisés – Théâtre et performances – musiques ( électroniques , rap, rock, jazz, – écriture, littérature (édition et littérature oralisée : poésie et lectures musicales – arts de la rue – danse contemporaine et flamenco.

Impromptus artistiques mis en place dans le cadre de Plaines Santé :

Dead as a Dodo avec Julien Tortora & Claire Rolain : Sieste musicale où les deux artistes vous emportent pour un spectacle mêlant claviers électroniques, chant ancien & conte. Claire Rolain et Julien Tortora célèbrent en musique les espèces en voie de disparition : Rhinocéros de Java, Loup rouge, Baleine boréale, Otarie du Japon… Les deux artistes vous invitent à vous étendre pour un voyage planétaire en forme de pardon ; un dernier chant pour les animaux condamnés. Une dimension visuelle peut être ajoutée au concert, via une mini exposition photo montrant les animaux dans leurs lieux de vie respectifs (travail réalisé par l’artiste du Fresnoy Noé Grenier), toujours en autonomie de l’équipe artistique.

L’Argousier avec Ludivine Vandenbroucke & SaSo : Laboratoire en forme de duo multicolore et minimaliste, on trouve chez L’Argousier du lyrisme, du rock , de la danse, des voix éthérées, une MPC et des Sophie et Lulu partagent une affection pour le bancal, les imaginaires foutraques et une certaine approche des instruments, intuitive et libre. Elles composent alors à partir de longues improvisations et Sophie pratique une forme d’écriture automatique pour les textes.

Balade en écolo poésie avec Marie Ginet : Glissez vos pattes dans le printemps, écoutez le clapotis vous bercer et laissez vous guider par Marie Ginet. Vous entamerez avec elle une promenade poétique et intime en plein air sur les traces de la nature. Elle déclamera ses propres textes qui tour à tour slament révoltes et S.O.S. ou chantent la beauté des lacs. Elle vous murmurera des haïkus japonais et occidentaux, vous fera découvrir les poètes·ses qu’elle affectionne. Ensemble vous vous pencherez sur les fleurs du chemin, observerez le minuscule, éprouverez la sensation de la promenade. Plus tard, couchés dans l’herbe, vous regarderez glisser les nuages, oreilles ouvertes, sourire aux lèvres. Marie Ginet chante son amour des mots et de la nature, les parfums de la vie sauvage pour tenter de préserver des fragments de planète.

Deux bonnes volontés avec Sophie Boulanger & Malkhior : Performance culinaire tout terrain créée pour être jouée in situ Sophie Boulanger et Malkhior vous propose de prendre du recul, de porter un autre regard sur la façon dont on produit et consomme l’alimentation aujourd’hui. En nous invitant à un atelier de cuisine anti gaspillage, le duo nous invite à réfléchir tout en s’amusant quant à nos pratiques alimentaires et autres scandales liés à la production intensive contemporaine. Nos besoins alimentaires deviennent de plus en plus des enjeux politiques et sociologiques. Les scandales se succèdent et stigmatisent nos angoisses. Partager un plat entre amis devient un vrai casse tête. Les étiquettes de composition font partie de la littérature quotidienne des foyers… Deux bonnes volontés tourne en dérision nos angoisses liées à la malbouffe et aux scandales alimentaires.

Lecture Dansée avec Amandine Dhée (autrice et comédienne) et Audrey Delemer (danseuse et comédienne) : La lecture dansée se propose de mêler déclamation de texte et danse dans une performance in situ, chaque fois différente selon le lieu ou la thématique choisie. Les textes peuvent provenir d’extraits des différents romans d’Amandine Dhée mais aussi traverser ses livres à partir d’une thématique choisie avec la structure qui nous accueille (par exemple : travail, parentalité, renouveau, sexualité, émancipation, etc.). Il est également possible de travailler à partir de textes jeunesse à destination d’un public plus jeune. Dans cette performance d’une durée de 45 minutes, autrice et danseuse s’écoutent, se répondent, se renvoient des échos. Ainsi les pas de danse comme les phrases peuvent balbutier, se répéter… jusqu’à ne plus savoir qui mène la danse. Audrey danse le flamenco contemporain, qui, de par son intensité peut souligner la dramaturgie des textes. Elle donnera à voir ce que le texte ne dit pas, dansera entre les lignes. Les performances seront travaillées en amont mais laisseront toujours de la place à l’improvisation. De même le public peut être invité à participer et pourquoi pas à danser à son tour.

Aux Violoncelles, Solo de Timothée Couteau : Entouré par plusieurs violoncelles, faisant office d’instruments mais également de décor sonore, Timothée Couteau propose un concert des plus envoûtants. L’artiste donne ainsi à voir et à entendre un instrument vieux de quelques centaines d’années sous un jour nouveau. Ce concert est à la fois cinématique et mélodique, mais aussi rythmique contemporain et rock’n roll . Et s’il n’y a pas (ou peu) de paroles, c’est pour laisser la place à la voix de l’instrument que l’on connait parfois nostalgique ou tourmenté, mais qui peut être aussi chantant, dansant ou groovant !

« Entre deux êtres, les choses importantes se disent doucement »

By | 2021/2022

Marion Soyer propose de déployer un projet en douceur et en ajustements constants à l’instant présent : à l’écoute, progressif, respectueux des singularités et des réactions des personnes présentes (enfants et équipe encadrante).

Trois types d’impromptus sont proposés :

  • Des présences poétiques non-verbales, se voulant discrètes, subtiles, lors de temps choisis en amont avec les équipes, et/ou déterminés sur place, sur le moment même, en fonction de la réceptivité, de l’adhésion des enfants : des espaces-temps dont l’objectif est de me familiariser, rencontrer, être acceptée dans le quotidien précis et balisé des enfants. Essentiellement par des mouvements lents, des positions immobiles mais vibrantes, dans une grande acuité, pour juste être là, complètement là. Observer, et me fondre dans la vie, dans l’activité en cours des enfants et leurs encadrant.e.s. Observer sans scruter, sans intruser, et accueillir les interrogations, répondre par le regard à la curiosité, aux approches / éloignements des enfants. Il s’agit finalement de demander l’autorisation de m’inviter ici, dans des mouvements dansés esquissés, par imitation empathique.
    Cette étape est pour moi précieuse et importante, pour favoriser petit à petit la confiance des enfants, pour les faire se sentir en sécurité avec cette inconnue arrivée dans leurs repères et leurs rythmes habituels, pour créer les conditions de notre rencontre.
  • Des interventions poétiques non-verbales, plus engagées dans le mouvement dansé et acrobatique, toujours lors de moments choisis en amont avec les équipes, et avec la même adaptabilité à l’instant présent, la même attention vigilante et bienveillante aux réactions des enfants : des bulles artistiques, où le mobilier quotidien devient décor pour des équilibres sur les mains, instrument percussif pour accompagner un chant, appui pour un rond de jambe … tout en rebondissant sur les gestes, vocalisations, échos des enfants. Laisser aussi la place pour des dialogues éventuels : rencontres et échanges de regards, respirations communes, duos dansés imperceptibles ou plus distincts en reflet de miroir… Finalement, proposer une posture d’ouverture à ce qui advient, sans forcer ni imposer l’interaction.
  • Des improvisations poétiques non-verbales, en mouvements acro-dansés, voire même en musique (diffusée depuis une enceinte portative), dans des lieux plus insolites, lors de moments plus spécifiques (une sortie à l’extérieur, …). La ligne directrice reste alors de m’insérer dans un espace-temps qui permette aux enfants d’observer, ou non.